Ce que je n’aime pas au Japon Part. 2

Voici la deuxième partie de mon article sur ce que j’aime ou pas au Japon. Maintenant pour équilibrer, c’est au tour des choses que je n’aime pas. J’en ai trouvé un peu moins que les choses que j’aime c’est bon signe.

Les voix forcées des japonais. Quand les japonais parlent avec des clients, ils modifient leur voix. Je ne sais pas pourquoi mais c’est horrible. Les hommes se transforment en canard qui répètent tout le temps la même chose (Irashaimase !) et les femmes essaient d’imiter une voix d’enfant couinante ! C’est absolument atroce à entendre et on a souvent envie de les baffer. Je n’ose même pas rentrer dans un maid café, je vais saigner des tympans.

Tout est petit. Les portions de nourriture sont petites, les produits sont vendus en dosette ou à l’unité, les voitures sont minuscules et j’en passe. Les gens aussi sont petits 🙄 . Bref, je suis pas un géant ni un goinfre mais pour s’habiller, manger à sa faim ou stocker des produits c’est pas facile parfois. Rien n’est vendu par pack, donc tous les 3-4 jours, il faut aller refaire les courses parce qu’il manque quelque chose. Si vous êtes un peu potelé ou que vous avez un bonnet qui dépasse le B mesdemoiselles bon courage…

Les gens sont lents. A part les cyclistes qui roulent à 200 à l’heure, tout le monde traîne la patte. Il y a beaucoup de personnes âgées au Japon donc ils boitillent souvent péniblement dans la rue. Il y aussi beaucoup de femmes et une grande majorité porte des talons, donc elles marchent à tout petits pas pour ne pas tomber. Il suffit qu’il y ait un peu de monde et on peut se retrouver bloqué à un endroit pendant un bon moment. En plus, les gens sont polis donc personne ne se bouscule et on fait du surplace. C’est vraiment chiant quand on est pressé.

Personne ne parle anglais. Je critique peut-être injustement car en France c’est pas mieux mais au Japon très souvent, la barrière de la langue est un vrai problème. Même dans les endroits qui reçoivent plus souvent des étrangers (la poste, guichets d’information, transports en commun,…), le personnel ne parle quasiment jamais anglais. Et même quand un japonais déclare parler anglais, c’est encore pas terrible. Quand on veut avoir des explications claires et précises, on atteint vite les limites de leur compétences linguistiques. J’apprends tous les jours le japonais pour m’améliorer et je m’en sors dans la plupart des situations maintenant mais c’est quand même pas facile.

Les japonais n’ont pas d’avis et de sens critique. Même sans la barrière de la langue, en parlant japonais ou anglais avec eux, c’est rare de les entendre critiquer quoi que ce soit. En tant que français, ça manque un peu d’entendre les gens critiquer tout ce qui bouge et même ce qui bouge pas ! Les conversations « à risque » sont rarissimes, du genre la religion ou la seconde guerre mondiale. Aucun risque d’atteindre le fameux point Godwin donc 😉 . Les conversations avec des sujets polémiques et les débats sans fin qui s’ensuivent sont une spécialité française j’ai l’impression et comme beaucoup d’autres spécialités françaises, ça finit par manquer. Il n’y a que les petits vieux et certains jeunes qui disent vraiment ce qu’ils pensent.

Le fait d’être un étranger. Je l’ai mis dans mon précédent article sur les choses que j’aime car en fonction des situations c’est un avantage et un inconvénient. Parfois on va vous snober juste parce que vous êtes un étranger et que ce qu’il font ne vous regarde pas ou les japonais ne parleront pas avec vous parce qu’ils ne savent pas comment s’y prendre avec vous. On va parfois vous considérer juste comme un touriste et vous serez toujours traité comme un étranger même après des années. On me pose aussi toujours les mêmes questions : « Pourquoi tu es venu au Japon ? » ou « Qu’est-ce que tu fais au Japon ? » Comme si on ne pouvait pas y venir sans raison particulière. C’est un peu lassant parfois.

Les sacs plastiques. Ici, tout est sur-emballé. Au supermarché, la caissière me donne souvent 5 sacs quand je fais mes courses alors qu’un seul suffit à tout mettre. Et quand on achète en magasin, c’est pareil, l’emballage étant presque aussi important que l’objet lui-même. Quand on a l’habitude de faire attention à ça comme en France, on se rends compte du gâchis et de la pollution que ça représente et c’est dommage.

Les japonais sont coincés. Ce n’est pas une critique juste une comparaison culturelle avec des pays où les gens ont un tempérament plus « latin » comme en France. La culture japonaise fait que tout le monde agit avec beaucoup de réserve physique et émotionnelle. Il y a peu de contacts physiques entre amis et très peu voire pas du coup entre couple en public. Toute relation amicale doit rester bon enfant et dans un cadre de politesse et de respect très strict. C’est une bonne chose, mais ça conduit à des relations très insipides et monotones. Les japonais ont du mal à se lâcher complètement même quand ils sortent faire la fête car l’image d’eux qu’ils renvoient aux autres est très importante. Le Japon ça manque également de poignées de mains, de bises, de tapes dans le dos, de franche camaraderie et de conversations piquantes et c’est un peu dommage.

Et vous, qu’est-ce qui vous saoule ou vous énerve au Japon ?

 

2 Comments

  1. Salut Manu, je t’ai envoyé un e-mail il n’y a pas si longtemps, si tu te souviens de moi ^^. Bref comme toujours, très bonne note, très pertinente. J’ai remarqué exactement les même choses, en particulier les voix nasillardes des vendeuses et autres… horripilant hein? Haha…
    Pour ce qui est de la barrière de la langue, me conseilles-tu d’apprendre les bases du japonais pour rester ici un an? Ou bien ça peut le faire même sans? Est-ce que ça vaut le coup de prendre des leçons même si je sais que je ne l’apprendrai jamais « pour de vrai » (ça peut changer, on verra)? Sachant que je veux me mettre à l’espagnol, donc pas trop envie de trop m’éparpiller…
    Je continue ma visite sur ton blog pour voir les autres nouveaux articles que j’ai pas encore lus 😉 (j’ai bien aimé ton article sur le fait d’être noir au Japon également, même si ça me concerne pas vraiment vu que je suis blanc. J’avais remarqué la même chose à propos des rabatteurs, qui sont super casse-couilles du reste!! Mais bon, c’est leur job… ).

    • Salut Vincent et merci de me lire ! pour la barrière de la langue, c’est un vrai choc surtout si tu l’as jamais étudié avant. Je connais pas mal de pvtistes ici et il y en a un paquet qui vivent ici sans parler un mot ou juste le minimum syndical avec le mini livre du routard ! Donc c’est parfaitement possible même si c’est super handicapant à certains moments. Moi j’aime bien comprendre ce qui se passe donc je m’y suis mis. Après apprendre trop de langues c’est pas facile je te confirme…Apprends quand même les bases, tu pourras lire et parler un peu, ça fera plaisir aux japonais 😉

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