Bilan après 5 mois au Japon

Salut à tous !

Pour résumer ce 5ème mois en quelques mots je dirais : Voyage, izakayas, alcool et Mc Donald’s ! Laissez-moi vous expliquer tout ça  :mrgreen: !

J’ai encore pris des vacances au boulot pour visiter les villes où je ne suis pas encore allé et avec 2 potes français on s’est concocté un petit circuit touristique.
Je vous présente donc dans ce 5ème bilan de mes aventures, La Route de la Kirin ! C’est le nom d’une bière locale pour les connaisseurs et je pense que c’est un bon titre pour ce voyage tellement on a bu ! Ça a été un voyage très intéressant culturellement mais qu’est ce qu’on a bu nom d’une pipe. On a pas fait la moitié du programme prévu parce qu’on était constamment en train de décuver ou complètement harassés après avoir à peine dormi.

Le circuit de 13 jours a commencé à Osaka bien sûr où j’habite, puis Nagoya et ensuite Tokyo pour l’aller. Et au retour, on est repassé très brièvement par Nagoya puis Kyoto, Hiyoshi, une petite ville de campagne dans la région de Kyoto, Kobe et enfin Osaka. Inutile de dire qu’on était bien claqué après ce rush !

On est parti en mode backpacker freestyle avec un sac sur le dos et une vague idée de ce qu’on voulait visiter. Voici donc le résumé du voyage dans l’ordre chronologique et par ville.

Le Space Ship de Nagoya à Sakaé.
Le Space Ship de Nagoya à Sakaé.

Nagoya : La grande déception de ce voyage. C’est une ville énorme (la 4ème du Japon) mais curieusement les rues sont vides. Sérieusement, il suffit de s’éloigner un peu de la grande gare ou de tourner dans une autre rue que l’artère principale pour se retrouver tout seul. On a visité en jour de semaine, en weekend et à toute heure et c’était la même chose à chaque fois : Pas un pokémon dans la rue et un silence souvent pesant. Pareil niveau amusement : un Français travaillant à l’auberge nous a indiqué les endroits où s’amuser (seulement près de la gare et un quartier appelé Sakaé).
Nous sommes donc allé à Sakaé le soir, après avoir fait un tour en ville et on a essayé toute la soirée d’échapper aux rabatteurs placés tous les 10 mètres… Il y avait des japonais et pleins de brésiliens. Les rabatteurs brésiliens n’ont pas arrêtés d’essayer de nous ramener dans des bars à putes. Au début on comprenait pas trop pourquoi les prix étaient si cher puis on a vite fait le lien. J’ai tenté d’expliquer qu’on cherchait juste une boite normale pour s’amuser et il y en a un qui m’a carrément répondu qu’il n’y en avait pas à Nagoya ! En cherchant un peu sur internet, on a quand même réussi à trouver un Izakaya près de l’auberge le 1er soir puis un autre Izakaya à 270¥ super sympa et une petite boite de nuit un peu underground avec une super ambiance pour le 2ème soir.

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Ça représente bien l’image qu’on se fait du Japon mais ça pique quand même les yeux !

Tokyo : Arrivés un peu crevés après quelques heures en car, on a rien fait le soir à part dormir comme des sacs. Le lendemain a été le seul véritable jour de visite décent de tout le voyage. Bien reposés, des idées de visites en tête et l’œil sur rotule, on est parti à 2 (notre 3ème pote étant au boulot) et on a pu visiter Shibuya (que je n’avais vu que de nuit à force de faire la fête haha), Roppongi et la zone d’Ueno avec le quartier Yanaka qui est sublime.

On a terminé la journée à Akihabara en trouvant un Izakaya à 270¥ histoire de changer. On a été rejoint là par un autre français en WHV qui m’avait contacté via mon site avant de partir d’Osaka. Il a réussi à nous trouver en partant sans téléphone de son auberge, juste avec les vagues indications qu’on lui a donné à moitié saouls depuis le bar. (Mec si tu me lis, mes respects !) On a donc bu à 4 et passé un super moment. On a dépensé 14.000¥ c’est vous dire ! Ensuite on a décidé d’aller en boite de nuit, au Camelot où on est resté jusqu’à 6h. On a été des vrais scandales culturels : On a parlé à tout le monde, offert des coups à des japonais, on s’est assis sur les places réservées aux filles pour leur parler et on a dansé avec je sais pas combien de personnes ! Délire ! 😎 On a terminé au Matsuya puis au Mac Donald’s à comater jusqu’au premier métro. On était vraiment moche à voir haha !

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Une ruelle traditionnelle avec plein de femmes habillées en kimono.

Kyoto : Ensuite on a quitté Tokyo et après 8h de car super inconfortable (le chauffeur qui allume la lumière toutes les heures dès qu’il s’arrête au Famima) on est arrivé à Kyoto. Superbe ville où on a pu voir Gion, et une série de temples dans un quartier dont j’ai oublié le nom. On a aussi vu l’ancien palais de l’empereur mais il était fermé et on est restés dans le parc.
Près du seul arbre déjà en fleur, on a rencontré une jeune japonaise en voyage qui cherchait des étrangers avec qui passer la soirée (ça ne s’invente pas une histoire comme ça^^). Ni une ni deux, on l’a invité à boire dans un pub irlandais et on a continué dans un izakaya dans le centre de Kyoto où on a repris une cuite monumentale avec ses amis. On est rentré à 19h30 dans l’izakaya et on en est sorti à 4h30 du matin avec encore une facture de 14.000¥ !! On a dormi dans un internet café ce soir-là et on a même pas touché à l’ordinateur parce qu’on était trop saoul pour comprendre le clavier japonais !

Hiyoshi : On voulait aussi voir la vraie campagne japonaise donc on s’est dit que la campagne de Kyoto était le meilleur endroit et on s’est pas trompé ! À Hiyoshi, il y a de magnifiques paysages ruraux et encore de la neige. Ça change de l’agitation des grosses villes. On a vadrouillé un peu près d’un village typique avec des toits de maisons en chaume comme au temps des Shoguns puis on a passé la soirée dans un onsen extérieur. C’était la relaxation absolue dans le complexe balnéaire. Par contre, ne cherchez pas la ville, vous ne la trouverez pas tellement c’est la campagne profonde. Elle n’est indiquée nulle part.

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À Hiyoshi, en pleine campagne.

Kobe : On m’avait beaucoup parlé de Kobe et pas toujours en positif (c’est une petite ville, il y a rien à voir, etc) et finalement j’ai été agréablement surpris. Rien à voir avec une ville comme Osaka par exemple, mais c’est loin d’être un trou perdu. J’ai pas réussi à bien identifier où était le centre-ville mais ce qui m’a bluffé c’était le port : Beaucoup d’animation, de touristes et plein de structures jolies. Il y a la tour radio rouge de Kobe, un énorme hôtel super beau, une grande roue, un grand centre commercial et une belle promenade sur la jetée. Clairement une ville que je retournerai visiter car c’est juste à côté d’Osaka. On a encore fait un izakaya ce soir-là tiens, mais calmement.

À Shibuya, Tokyo, après la boite de nuit avec des Japonais rencontrés en sortant !
À Shibuya, Tokyo, après la boite de nuit avec des Japonais rencontrés en sortant !

Osaka : Retour au point de départ avec encore 2 jours devant nous pour s’amuser. On a visité la ville avec mon pote puis le soir on a refait un izakaya (oui je sais) avec les potes français d’ici et une amie japonaise qui s’est tellement amusée qu’elle m’a déjà redemandé quand était prévue la prochaine soirée ! Une autre amie a par contre moins supporté le nomihodai (boisson à volonté) et a vomi dans tout l’établissement. On a ramassé ce qu’on a pu mais j’ai pu lire dans l’œil du staff une certaine fatigue émotionnelle. Je ne montrerai pas les photos (très nombreuses) du désastre au cas où cette amie a des enfants un jour et ils tombent sur ce blog. Je dirai juste que sa dignité est restée dans les toilettes de l’izakaya !

Bilan de ce road trip : Une moyenne de 5h de sommeil par jour, des milliers de yens dépensés en alcool, trop d’argent dépensé aussi dans une certaine marque de fast food américain (la seule nourriture qui passe un lendemain de cuite !), des visites touristiques éclairs avec les yeux bouffis par la fatigue et les soirées, mais surtout des supers rencontres, des soirées géniales et de belles photos !

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14.000¥ pour 4 personnes et si vous lisez le japonais, vous noterez qu’on a bu 28 pintes de Kirin !

Sinon j’en ai aussi profité pour monter en haut de la Abeno Harukas, la plus grande tour d’Osaka (et du Japon je crois) qui culmine à 300 mètres. Ça fait un moment que je voulais le faire et là c’était l’occasion. Inutile de dire que pour quelqu’un comme moi qui a le vertige à 2 mètres du sol sur un mur d’escalade, ça a été épique ! L’ascenseur montait tellement vite que j’en ai eu les oreilles bouchées ! Autant dire que j’avais la raie tellement serrée que j’ai marqué le cuir tout du long et encore plus en haut tellement les parois de la tour sont abruptes. 😯 J’osais pas me coller aux vitres. Et j’avais aussi trop peur qu’un tremblement de terre arrive pendant qu’on était au 60ème étage. Parano quand tu nous tiens…

Petit panorama en haut de la Abeno Harukas avec le coucher de soleil.
Petit panorama en haut de la Abeno Harukas avec le coucher de soleil.

Comme d’habitude, quelques brèves :

– J’ai vomi dans l’auberge à Nagoya. Je sais c’est mal mais j’avais vraiment trop bu en rentrant à 7h et ça m’a réveillé après que je me sois couché. On a nettoyé à l’arrache en volant empruntant tous les mouchoirs gratuits de l’auberge. Je rajoute à ça le fait qu’en rentrant mon pote avait faim donc il est descendu saoul se faire à manger dans la cuisine. Sauf qu’évidemment rien n’était à nous… Il a donc volé du riz et des œufs à je-ne-sais-qui en faisant un boucan à réveiller les morts. Le lendemain, on a rendu les clefs de la chambre en priant pour que le type n’ouvre pas la porte avant qu’on soit loin ! Inutile de dire qu’on est wanted dans cette auberge maintenant.

Niveau travail, je continue à donner des cours à mes deux petites grand-mères. Je leur apprends plein de trucs et elles ont une motivation sans faille ! Elles rigolent pour un rien ! Je vais essayer de me trouver de nouveaux élèves, ça rapporte bien les cours. Et au restaurant aussi tout va bien. On prépare plein de nourriture pour un autre festival français qui se passera à Osaka en mars. Le thème, c’est la cuisine de Strasbourg. C’est épuisant mais j’ai hâte d’y participer ^^

– Une fois en sortant du boulot, un asiatique m’a demandé en japonais (donc supposément un Japonais) son chemin. Je commence à lui expliquer en japonais où ça se trouve et là il me dit en anglais « Sorry, can you speak slowly, I’m not Japanese ». Je sais pas pourquoi mais ça m’a rendu heureux que je cale quelqu’un en japonais, même un chinois ! J’ai marché avec un sourire niais en rentrant après. 😎

– Pour améliorer mon japonais d’ailleurs, je commence à chercher une école de japonais pour progresser plus vite mais les tarifs me donnent des ulcères : La moins chère est à 50.000¥ par mois ! Je me suis remis à fond au japonais depuis quelques jours mais je sens qu’avec un professeur, j’avancerais quand même plus vite. Je suis content de mon niveau mais j’ai envie de mettre un coup d’accélérateur.

Voilà, c’est fini pour ce bilan de mes 5 mois, j’espère que vous avez apprécié ces péripéties décadentes !

Voilà le genre de bêtises qu'on fait après 10 pintes ^^ !
Voilà le genre de bêtises qu’on fait après 10 pintes ^^ !

Sinon encore merci à tous de me lire, vous êtes de plus en plus nombreux à suivre mes aventures et mes imbécillités et ça me fait plaisir ! Je vous quitte sur une image d’Osaka, prise en haut de la Abeno Harukas.

Enjoy et à bientôt !

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Petit jeu : Essayez de trouver le célèbre magasin Don Quichote pour ceux qui connaissent ^^
 

1 Comment

  1. Le français de Tokyo en WHV te salue, et te lis toujours assidûment 😉 J’espère vous arriver à la cheville quand j’entreprendrai mon propre road trip, qui devrait se passer autour de juillet août. Kanpai! ^^

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