S’expatrier et habiter à l’étranger n’est jamais une décision à prendre à la légère. Surtout quand on vient en couple ou avec sa famille. À mon arrivée au Japon en tant que pvtiste, j’étais plutôt contre l’idée de prendre une assurance internationale pour expatriés pour venir. Je n’avais pas grand-chose à perdre et ça ne me dérangeait pas de prendre le risque de venir sans protection financière surtout qu’elle n’était pas obligatoire,
Maintenant que je suis marié et que la famille va inévitablement s’agrandir un jour ou l’autre, je ne suis plus dans la même mentalité. Je commence donc à me renseigner sur le sujet et il existe une gamme d’options assez intéressante, notamment au niveau des assurances internationales. Voici donc quelques infos sur l’assurance au Japon qui pourraient en intéresser certains, notamment les expatriés.
Le Japon, un pays au système de santé renommé
Le Japon étonne et fascine tous les occidentaux qui s’y rendent et les assureurs santé pour expatriés ne semblent pas échapper à la règle. Comme tout ce qui est étonnant peut être déstabilisant, si on fait un comparatif des offres de couvertures santé existant pour ce pays, on a vite l’impression que les assureurs traditionnels ne savent pas compter.
Pour une garantie hospitalisation seule, pour un célibataire de 30 ans, les tarifs varient de 82 € à plus de 250 € / mois pour des couvertures équivalentes ; si on rajoute les frais de médecine courante tels que les consultations ou la pharmacie, les prix varient de 144 € à plus de 500 € / mois.
Pour une famille de 3 personnes, à 40 ans, les prix varient de 250 € à 750 € pour une garantie hospitalisation et de 400 € à 1500 € pour une formule incluant la médecine courante.
Pourquoi de tels écarts de prix ?
Ces écarts existent parce que selon les assureurs, le Japon peut être qualifié soit de pays à coût médical modéré, soit de pays à coût médical excessif, presque au même titre que les USA. Alors du coup qui est dans le vrai ?
Pour y répondre, il faut regarder l’évolution de la population d’expatriés au Japon. Il y a une trentaine d’année, elle était encore principalement constituée de cadres envoyés au Japon par leurs employeurs occidentaux avec leurs familles pour occuper des postes de directions dans leurs filiales. Ils disposaient alors de packages incluant un salaire majoré payé sur place ou off-shore, le logement, l’éducation des enfants dans les écoles internationales et bien-sûr les garanties de protection sociale.
Une protection totale en quelque sorte.
Les frais de santé étaient donc « consommés » dans des établissements dédiés aux expatriés. Il faut avouer que la barrière de la langue était encore plus présente il y a 20 ou 30 ans et qu’il était particulièrement difficile de trouver des praticiens parlant anglais en dehors de ces structures. Notez que c’est toujours le cas aujourd’hui, surtout pour ceux qui habitent en dehors des grandes métropoles. À l’époque, les tarifs pratiqués y étaient libres puisqu’ils concernaient des personnes qui n’utilisaient pas le système d’assurance santé local et les dépenses des assureurs s’envolaient.
Depuis une quinzaine d’années, les programmes PVT et les transformations du marché du travail local ont amené des nouvelles populations d’expatriés au Japon. Ils sont plus jeunes, occupent des postes plus variés, à des niveaux de rémunérations plus intermédiaires et ils sont généralement plus intégrés à la vie locale que leurs prédécesseurs.
Cette intégration se ressent notamment au niveau des habitudes de soins : les expatriés salariés au Japon sont rattachés au système local de santé appelé Kenkō-Hoken (健康保険) et pour les dépenses de santé, il ne reste à leur charge que la part non remboursée par le système local.
Comme nous l’explique Raphaël Reiter, fondateur du comparateur d’assurances santé pour expatriés, certains assureurs semblent avoir compris ces changements, d’autres pas : « Nous avons expliqué un jour à un assureur, qu’un expatrié salarié au Japon bénéficiait du régime local, et qu’il n’aurait pas à rembourser l’intégralité du coût médical mais uniquement la part non remboursée par le régime local. Nous avons précisé que pour cela, l’assureur n’aurait qu’à traiter la facture du médecin sur laquelle figure la part payée par le patient et la part payée par le régime local. L’assureur a répondu qu’il ne pouvait pas faire cela, car la procédure n’était pas prévue comme ça et qu’il paierait soit tout, soit rien. »
Si un assureur propose un tarif 2 ou 3 fois plus cher qu’un autre à garanties équivalentes, ce n’est donc pas parce qu’il propose un meilleur service mais certainement parce qu’il n’a pas changé ses règles de fonctionnement depuis au moins 20 ans. Ce faisant, il s’est coupé de cette nouvelle génération d’expatriés et n’a donc pas de statistiques internes susceptibles de l’aider à changer son mode de fonctionnement. Il vaut donc mieux le fuir.
Pourquoi souscrire une assurance santé internationale quand on vit au Japon ?
Pour les dépenses de santé courantes, les assurés doivent payer 30% de la facture totale sur la base des prix publics. Pour des dépenses plus élevées telles que les hospitalisations, la part baisse à environ 20% mais sur des sommes qui peuvent être très importantes. Il existe cependant un plafond pour certaines dépenses au coût exorbitant mis en place par le système japonais afin de parer aux gros imprévus de santé.
Une assurance santé privée sera utile pour rembourser ces frais mais surtout pour accéder à des centres de soins où on parle anglais et où les tarifs peuvent être élevés. Avec une assurance locale, vous aurez généralement une liste d’établissements agréés où les frais seront payés directement par l’assureur. Cependant, si vous sortez de cette liste vous ne serez pas pris en charge.
Avec une assurance santé internationale pour expatriés, vous serez libre de choisir votre prestataire de santé et même de vous faire soigner à l’étranger et dans votre pays d’origine. Ce n’est pas forcément indispensable tous les jours tant la qualité des soins est élevée sur l’archipel, mais ça peut s’avérer très utile en cas de pathologie longue ou d’accident impliquant des conséquences sur le long terme car à ce moment-là, l’aspect compréhension du diagnostic et du traitement ou encore les aspects psychologiques peuvent également être importants.
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À bientôt sur MycrazyJapan !
Salut, cet article est très pratique!
Bonjour. Je recherche une assurance santé pour compléter les 30% de celle obligatoire au Japon. Sur les sites français je ne trouve que des assurances internationales au » 1er euro » du coup on n utilise pas celle pour laquelle on.cotise ? Et certaines n acceptent pas d adhésion pour des personnes déjà expatriées. Comment font les Japonais pour couvrir leurs frais de santé ? Ont ils un autre système d assurance complémentaire ?
Salut ! Alors au Japon c’est l’inverse, c’est 70% qui sont couverts par les assurances classiques et 30% par les mutuelles privées. Je n’en ai aucune à conseiller et je n’en ai pas moi-même
Ok mais ça craint quand même en cas de pépin de santé important.!
Et dans l ensemble les japonais ne cotisent pas à une assurance /mutuelle privée ? MERCI pour les infos.