Bilan : 8 ans au Japon !

Bienvenue dans ce bilan des 8 ans au Japon ! Allez, j’approche bientôt des 10 ans, encore un peu de courage ! J’ai d’ailleurs été tellement occupé cette année et ces derniers temps que pour la première fois, je n’ai pas eu le temps de finir l’article à temps ! ごめんなさい ! Voici donc enfin le tant attendu bilan de ma huitième année au Japon.

Visa

La première bonne nouvelle, c’est que j’ai enfin pu obtenir un visa de plus d’un an ! Après sept longues années sur le territoire nippon, le bureau de l’immigration local en a eu marre de voir ma tronche tous les dix mois et ils se sont enfin décidés à me donner un visa de trois ans !

L’autre avantage, en plus de ne pas avoir à retourner à l’immigration chaque année, c’est que je peux enfin déposer une demande de visa permanent. Car il faut absolument avoir un visa d’une durée supérieure à un an afin de pouvoir déposer une demande. Vu que ce sont eux qui décident de la durée des visas et qu’on n’a pas notre mot à dire, c’est pratique pour eux…

Mais j’ai tellement perdu de temps à faire l’aller-retour dans leurs fichus bureaux que je vais attendre encore un an avant d’y retourner, juste le temps de souffler un peu. En plus, vu la complexité des procédures pour la demande de visa permanent et le taux élevé de refus, je ne suis pas pressé d’aller prendre ma claque.

Lire aussiObtenir un visa de travail au Japon

Travail – Projets – Quotidien au Japon

Le travail se passe toujours bien et j’entame ma 3e année au sein de la même entreprise, toujours dans le marketing. C’est vraiment un secteur très intéressant dans lequel j’aime évoluer, malgré le fait qu’au Japon, le marketing soit un secteur assez délaissé, à part par les très grosses boites.

Ça me pousse à apprendre de nouvelles choses du coup et je me suis mis en tête d’apprendre les bases du code (HTML, CSS et Javascript pour commencer). Et ouais je sais, c’est encore un projet qui va m’empêcher de bloguer et d’étudier le japonais…

Hanami avec les gens de la boite.

Cette année encore, pour la deuxième fois consécutive, on a décidé de ne pas partir en vacances hors du Japon à cause du Covid et des frontières fermées. Les frontières du pays étaient tellement fermées que c’était même difficile pour nous d’y revenir alors même qu’on est résidents ! Du coup, on a décidé d’aller visiter Takayama, dans la préfecture de Gifu, où je n’avais jamais eu l’occasion d’aller.

J’ai vraiment adoré la ville et les alentours. On a pris un ryokan un peu luxueux qui s’est retrouvé être quasi vide, car il n’y avait toujours pas de touristes internationaux l’hiver dernier. La ville est assez petite et très sympathique et elle abrite le Musée du Rétro qui sans exagérer est le meilleur musée que j’ai eu l’occasion de visiter ! Un rassemblement de jeux vidéos et de gadgets rétro, de reconstitutions de Game Centers vintage, le tout baigné dans une ambiance des ères Shōwa et Heisei (environ 1930 ~ 2000). Je recommande chaudement !

On a également pu visiter le village préservé de Shirakawa-go, perdu en pleine nature. On y est allé en plein hiver et il a fait tellement froid que c’était difficilement supportable. Il est tombé plus de 40 cm de neige en quelques heures, à tel point que l’unique ligne de train qui connecte la ville au reste du Japon a fermé et qu’on a dû rentrer en car.

Mariage

Sinon, après plus de trois ans de mariage, nous avons enfin décidé d’organiser notre cérémonie et notre fête de mariage. Il vaut mieux tard que jamais ! Disons qu’on n’a pas eu le temps l’année du mariage vu qu’on est partis en Australie et que quand j’ai vu les prix que les agences demandaient pour organiser ce genre d’évènements, j’ai fait une descente d’organe.

Mais face aux demandes insistantes de ma belle-mère pour avoir de « jolies photos de nous », on a fini par chercher un photographe spécialisé. Puis petit à petit, on s’est dit que tant qu’à faire des photos, autant les faire avec des amis et dans un temple et ça s’est donc terminé sur l’organisation du combo cérémonie traditionnelle + évent.

Mariage franco-japonais MycrazyJapan. Bilan : 8 ans au Japon !
La cérémonie à l’intérieur du temple.

Heureusement, on a pu trouver un temple, une agence et un gérant de local pas cher pour organiser tout ça et on s’en est tiré pour vraiment peu, comparé à ce qui se fait au Japon (oui je suis un gros radin et ma seule préoccupation était financière !). On a du coup planifié deux évents, la cérémonie d’un côté avec la famille, puis la soirée dans un bar lounge avec les amis.

Bilan : 8 ans au Japon !
Trois photographes et deux maquilleuses rien que pour ma moitié.

Sinon, le projet « Maison » est entré en standby depuis le début de l’année. Après des mois de recherche, on a fini par trouver une agence qui nous convient. Mais bon, inutile de dire qu’obtenir un prêt au Japon en tant que jeune couple incluant un non-Japonais est assez compliqué. Certaines banques nous ont directement envoyé paitre rien qu’en regardant notre dossier envoyé par l’agence immobilière, d’autres ont rechigné et les rares qui ont accepté avaient bien entendu des conditions assez strictes à remplir.

Il faudra donc qu’on attende encore quelques mois avant de pouvoir commencer la demande de prêt (je sens que ça va encore être un long bordel tout ça) et encore un petit moment avant de pouvoir poser enfin la première pierre. Il va falloir avant ça finaliser les plans avec l’agence qu’on va au final laisser poireauter un an, puis raser la maison actuelle avant de pouvoir commencer la construction de la nouvelle. Ce sera LE gros projet de 2023 et j’ai plutôt hâte de voir ce que ça va donner et de vous raconter tout ça !

Le terrain acheté à Sakai. Bilan 8 ans au Japon MycrazyJapan
Le petit terrain qu’on a acheté pour le fusionner avec celui de ma belle famille.

Apprentissage du japonais

Un petit mot aussi sur l’évolution de mon niveau de japonais ces 12 derniers mois. Je me suis préparé avec une intensité modérée au test du JLPT niveau 2, mon objectif et ennemi juré depuis quelque temps maintenant. Je m’étais inscrit en 2020 en revenant d’Australie, mais le test avait été annulé pour cause de Covid. Et l’année dernière, avec le nouveau rythme de travail, je n’ai pas eu le temps de réviser suffisamment et je ne me sentais pas prêt, donc j’ai préféré laisser passer l’occasion.

Cette année était donc la bonne pour retenter et je me suis inscrit à la session de juillet. Bon eh bah, long story short, j’ai eu les résultats en septembre et je me suis crouté bien comme il fallait ! Je me suis encore fait avoir par le temps, car pour moi la partie la plus dure, c’est la partie lecture/compréhension de texte, parce que je lis lentement en japonais. Et j’ai encore oublié d’apporter une montre cette année surtout, donc impossible de savoir l’heure, car il n’y a pas d’horloges dans les salles de classes et les surveillants ne communiquent pas ces félons…

En vrai, ce n’est pas non plus la catastrophe, mais il va falloir que je cravache encore plusieurs mois si je veux pouvoir atteindre la moyenne et réussir.

Les révisions, c’est la principale raison qui font que j’ai peu écrit et peu publié sur le blog cette année. Entre le boulot, le peu de vacances et tout le reste, j’ai en général très peu de temps pour réviser et dès que j’arrête trop longtemps d’étudier, bachotage oblige, j’oublie assez rapidement ce que j’ai appris. Et puis il faut la motivation aussi pour ouvrir des manuels de langue tous les jours après le taf…

Lire aussi : Comment bien réviser le japonais ?

Anecdotes

Comme d’habitude, je clos ce bilan avec quelques anecdotes :

– Un jour, je m’occupais de mon petit neveu japonais (le fils de la sœur de ma femme, vous suivez ?) qui a trois ans. On était dans le petit parc près de la maison de famille à Sakai, dans le sud d’Osaka pour ceux qui connaissent, et je jouais tranquillement avec lui. Soudain, une bande de gamins du quartier débarque, s’approche de nous et vient parler au petit en lui demandant s’il me connait. Il répond oui et les gamins me lancent des « Hello » curieux auxquels je réponds, puis ils sont partis peu après.

On reste dans le parc encore un moment avec le gosse puis on rentre retrouver le reste de la famille à la maison. Et là le père du petit me dit qu’une bande de gamins est venu juste avant pour lui dire que son gamin avait été kidnappé par un étranger ! Et en plus, il me sort qu’ils lui ont même montré une photo de moi comme preuve ! Je n’avais même pas remarqué que ces petits bâtards m’avaient pris en photo ! J’étais choqué et amusé en même temps du coup. Je me suis demandé s’ils m’avaient pris pour un dangereux kidnappeur parce que j’étais un étranger, dans le sens où je ne suis pas Japonais, ou un étranger dans le sens ou ils ne m’avaient jamais vu dans le quartier avant.

– Depuis que j’ai des dreadlocks, ce même petit neveu est fasciné par mes cheveux car je suis la seule personne qu’il connaisse à en avoir. Malheureusement pour moi, sa mère a eu la bonne idée de lui faire regarder tous les films Pirates des Caraibes. Et maintenant à chaque occasion (anniversaire, Halloween, etc.), je dois me ramener avec un costume de pirates car soit-disant je ressemble à Jack Sparrow…

Et en plus j’ai dû terminer le rhum tout seul !

– Il y a un koban (un petit poste de police) juste en bas de chez moi. Et en tant qu’étranger, on croit souvent qu’ils ne font rien, car la sécurité est maximale au Japon. Mais en fait, ces binômes de policiers sont bien plus occupés qu’on ne le croit ! En deux ans, je les ai vu intervenir sur deux incendies dans les immeubles mitoyens, deux accidents de voitures et un nombre incalculable de bagarres et de querelles, parfois entre mamans et personnes âgées ! À chaque fois, je les observe comme une vieille commère du haut de mon balcon courir de partout avec leurs képis et leurs vélos, tels des justiciers du quotidien depuis leur QG vieillot et minuscule.

– Je ne prends pas souvent ma température corporelle, mais ça fait un moment que j’ai remarqué qu’elle était plus basse qu’auparavant, plus souvent vers les 35 °C – 36 °C que vers les 37, un peu comme les Japonais. Mon thermomètre, me mentirait-il, ou serait une adaptation due à la nourriture ? Le mystère demeure.

– Au moment où j’écris ces lignes, le Japon a rouvert ces frontières depuis quelques jours seulement. Ça fait bizarre après plus de deux ans d’autarcie presque totale de revoir les rues se remplir d’étrangers. Honnêtement, les touristes ne m’avaient pas manqués, mais ça fait quand même du bien de vivre dans une ville un peu plus cosmopolite.

Voilà, c’est tout pour ce bilan des huit ans, je vous retrouve l’année prochaine pour le neuvième et d’ici là pour encore plein d’autres articles sur le blog (oui, je vais enfin en republier maintenant que les frontières ont rouvert, c’est promis !)

Vous pouvez également retrouver tous mes autres bilans sur cette page !

À bientôt sur MycrazyJapan !

 

2 Comments

  1. Félicitation à toi !

    T’as réussi à t’accrocher au Japon et faire ta petite vie.

    Ton parcours est honorable.

    Bon courage pour la maison !

    Je te suis depuis le début, j’avais un blog aussi sur le japon (niponnoob) mais j’ai laissé tombé depuis 2016 et maintenant je suis en France, le Japon n’est plus qu’un modeste souvenir pour moi.

    Bonne continuation à toi !

    Mertel

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