Pourquoi j’ai changé d’alimentation au Japon

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Après des années à vivre dans un pays étranger, on comprend généralement vite qu’il va falloir faire une croix sur son alimentation habituelle.

Et c’est encore plus vrai lorsqu’on habite dans un pays aussi dépaysant que le Japon. Que ce soit pour des raisons financières ou pratiques, la nourriture qu’on affectionne par habitude est soit trop chère soit difficile à trouver, surtout au Japon. Même si au début je ne faisais pas trop attention à mon alimentation, j’ai finalement de plus en plus cherché à faire évoluer mon régime alimentaire et je vais vous expliquer pourquoi.

La rareté des produits importés

Au Japon, il est assez difficile de trouver dans les supermarchés des produits étrangers et encore plus français. Et quand bien même on les trouverait, ils sont la plupart du temps très coûteux. Ce sont des produits importés et peu consommés sur l’archipel car ils sont destinés à un marché constitué principalement d’expatriés. En plus d’être chers, le choix de produits est donc limité. Et nombre d’entre eux sont quasi introuvables ou presque : saucissons, fromages, conserves, pâtés et charcuteries, confiseries et de nombreux gâteaux, céréales, Nutella, … La liste est longue.

Sans compter que les imitations de produits français sont vraiment médiocres. Les ersatz de pain, de beurre, de fromage et de tout autre produit qu’on peut trouver ici n’ont vraiment rien à voir avec ce qu’on peut trouver en France.

Deux exemples pour illustrer : Ici, on peut trouver du fromage en conserve et des baguettes sous plastique si molles qu’on peut les plier en un cercle… Après attention, ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas trouver des produits français de qualité sur l’archipel. Il y a de bonnes boulangeries, de bons marchés et même des fromageries et des caves à vins de qualité. Je dis seulement qu’il faut le plus souvent lâcher chaque mois le prix d’une Toyota si l’on veut faire ses courses de cette façon.

Pour le petit-déjeuner aussi, nos habitudes alimentaires diffèrent vraiment de celles des Japonais. Ici, on mange plutôt salé comme du poisson et du riz par exemple et c’est pas facile de passer tout de suite à ce genre de menu.

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MycrazyJapan - Mes nouvelles habitudes alimentaires au Japon
Les crêpes au thon ou à la salade, très peu pour moi !

Un changement de régime alimentaire dicté par le coût de la vie

Après quelques mois à faire mes courses et à me familiariser avec les différents types de magasins et de produits, j’ai compris qu’essayer de maintenir un régime disons occidental, me coûterait vite trop cher et serait aussi assez difficile à maintenir.

Quand on y regarde de près, on se rend compte que les Japonais ont vraiment un régime alimentaire différent du nôtre et cela se traduit évidemment par une sélection très différente des produits disponibles en magasins. Et ce qui est rare est cher. Le riz a donc naturellement fini par remplacer les pâtes.

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La praticité au quotidien

À tout ça s’ajoute la difficulté constante du déchiffrage des emballages. Car même en ayant une bonne connaissance de la langue et des kanjis, il est fastidieux d’avoir à décrypter chaque étiquette avant d’acheter. Difficile de savoir si un produit est bio, sans gluten, d’où il provient, comment il a été produit, s’il contient des allergènes, etc.

Je suis loin d’être difficile et je mange vraiment de tout sans trop me poser de questions. Mais j’imagine combien ça doit être difficile pour quelqu’un ayant des restrictions alimentaires quelles qu’elles soient, de s’alimenter correctement.

Par exemple ici, l’agriculture biologique est toujours à un stade embryonnaire et quasiment au point mort. Et en ce qui concerne les labels, les listes d’ingrédients et autres appellations d’origine contrôlée, on est la plupart du temps dans le flou aussi. Les réglementations en ce qui concerne l’origine des produits, l’obligation d’afficher certains ingrédients et leurs quantités sont différentes également et parfois tout simplement inexistantes.
Il est compliqué d’avoir des informations sur la législation en cours et de la différencier du simple marketing. Du coup, on est obligé de faire confiance la plupart du temps. Et c’est bien dommage quand on sait comment les industriels de l’agroalimentaire cherchent en permanence à nous cacher la réalité sur la façon dont notre nourriture est produite…

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Concernant les pesticides par exemple, on a peu d’informations même si on se doute bien que le pays doit avoir recours à une quantité astronomique de pesticides afin de produire des fruits et légumes d’une telle perfection. Voici un article (en japonais) qui illustre justement cette dépendance du Japon aux pesticides.

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Même si l’on apprend à lire ou à deviner qu’est-ce qui correspond à quoi sur les étiquettes, on finit le plus souvent par se restreindre à consommer le peu qu’on connait et qu’on sait utiliser. Finalement on se limite beaucoup, surtout lorsqu’on cuisine régulièrement comme c’est mon cas. On ne découvre les produits et les recettes que petit à petit.

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MycrazyJapan - Mes habitudes alimentaires au Japon
Le genre de – délicieux – repas auquel il faut s’habituer quand on vit au Japon.

Comment s’y retrouver ?

Du coup avec tous ces obstacles, c’est pas facile de s’y retrouver. Mais maintenant je vais vous expliquer comment j’ai fait pour ne pas trop me compliquer la vie !

Comme vous vous en doutez, au lieu de me contenter des imitations bas de gamme proposées ici ou de partir à chaque fois en exploration pour trouver les produits auxquels je suis habitué, j’ai tout bonnement décidé de faire l’impasse sur une bonne partie de ces produits et de changer de diète.

La viande par exemple est une denrée de luxe ici, rare et chère car elle est de bonne qualité. En revanche les produits de la mer sont disponibles en quantité et il y a le choix. Et les fruits et les légumes locaux et saisonniers ne sont eux finalement pas si chers quand on sait où et quand les acheter. Tout est une question d’organisation.

En ce qui concerne le petit-déjeuner, je suis passé du sucré au salé. Je dois avouer que c’était un petit choc après tant d’années à alterner céréales et pain-beurre-confiture, mais finalement je ne m’en porte pas plus mal. On s’habitue à tout.

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Maintenant l’avantage qu’il y a à s’expatrier au Japon, et je pense qu’on sera tous d’accord là-dessus, c’est que la gastronomie locale est excellente et très variée. Les produits qu’on trouve ici sont généralement bons et on peut faire confiance à la qualité et à l’hygiène les yeux fermés. Quant aux restaurants, la variété des menus et recettes proposées m’étonne toujours même après plusieurs années à vivre ici.

Alors j’imagine quand même que ce régime risque être difficile à tenir sur le long terme et je ne m’empêche pas de rechuter par moment. On verra ce que ça donne dans quelques années !

Notez, partagez et commentez si vous aussi vous avez changé de régime depuis que vous habitez au Japon !

À bientôt sur MycrazyJapan !

 

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